croix de Saint-Cernin

 

Croix de Saint-Martin-de-Valois

Cette croix se trouve sur la commune de Saint-Cernin, au Nord d'Aurillac. C'est l'une des rares croix discoïdales du département. Sur une face (notre photo) on voit la scène de l'Annonciation. L'ange, à droite, annonce à Marie qu'elle sera bientôt mère. Un troisième personnage, à gauche, plus petit, est peut-être la représentation du donateur ou un ange portant un phylactère et une inscription. L'autre face montre une Crucifixion : le Christ est encadré, en bas, par la Vierge et saint Jean, et en haut par la lune et le soleil.

Cette croix reste cependant énigmatique, puisque certains ont décrypté la date 1416, et d'autres 1513. Quant à moi, je n'ai vu que le 1862 inscrit sur la base. Mais, à en juger par l'iconographie et le style, une époque reculée (XVe) est fort possible.

Quoi qu'il en soit, il s'agit d'un très beau monument.

 Accueil

 

 

Croix dite "de saint Pierre"

Nous sommes encore à Saint-Cernin, en direction d'Ourzeaux. Cette croix plus récente, peut-être du XIXe siècle, adopte une forme originale. Sur le socle on lit CROIX DE ST PIERRE. 

Saint Pierre, comme sait, est le saint des cimetières, parce qu'il détient les clefs du paradis, et certaines croix ont pu signaler des cimetières officieux ou maudits (cimetières de pestiférés ou cimetières d'enfants morts sans baptême...).

La croix de Saint-Cernin est donc peut-être venue en remplacement d'une plus ancienne, déjà nommée "de saint Pierre" et qui servait de cimetière. On sait, en effet, que toutes les paroisses possédaient probablement de tels lieux, et nombreuses sont les légendes attachées à cet ancien usage.

 

Croix de Tournemire

Cette croix se trouve dans le cimetière actuel de Tournemire. Il s'agit d'un exemplaire intéressant de ces croix en fer forgé de la fin du XVIIIe siècle. Ici, bien qu'aucune date ne soit inscrite, on peut estimer que le monument relève des années 1780. En effet, nous trouvons sur la commune de Vernols, en Cézallier, une croix presque semblable datée de 1781.

On reconnaît ici la couronne d'épines, surmontée du titulus, puis le cœur et, entrecroisés, la lance et le porte-éponge.

Les extrémités des bras de la croix sont ornées d'un motif paraissant d'abord mystérieux. C'est qu'à une époque ultérieure, peut-être à la Révolution, on a arraché la partie saillante de ce qui fut à l'origine des fleurs de lys. Cette mutilation toutefois a pu aussi avoir lieu en 1831, date à laquelle un décret de Louis-Philippe ordonne de faire disparaître ces symboles susceptibles de "faire naître l'agitation dans les esprits".

 

 

Croix de Coltines

La croix est située sur l'esplanade, face à l'église romane. Sur le fût sont représentés saint Antoine, avec sa clochette, et un donateur (qui est peut-être un berger).

La base du fût présente le millésime 1688.

 
 

Croix de L'Héritier

Sur la commune de Murat, cette croix marque l'entrée du hameau de L'Héritier. Datée de 1821, elle possède une sœur jumelle non loin, au hameau de Lapsou, commune de Chastel-sur-Murat. A l'avers se tient le Christ, bras levés, coiffé de la couronne d'épines. Les pieds sont accolés mais non superposés, à la mode ancienne. Au revers, la Vierge porte un voile qui retombe comme un manteau.

 

 

 

Croix de Meymargues

Cette très belle croix, datée de 1767, sacralise le hameau de Meymargues sur la commune de La-Chapelle-d'Alagnon. Le Christ occupe l'avers; la Vierge et deux personnages latéraux figurent au revers. Sur le fût on voit successivement : une demi marguerite décorative, la date 1767, un ostensoir, la bourse et les trente deniers, l'échelle.

Les croix d'Ussel (cimetière) et de Luc d'Ussel, datées des années 1820, s'inspirent de celle-ci.

 

 

 

Croix de Roueyre

Cette croix se trouve à Saint-Flour, quartier de Roueyre, non loin du pont. Elle est surtout remarquable par son iconographie soignée, à une époque (1789) où le style s'était partout affaibli. Le médaillon contenant le millésime est lui-même très travaillé. A l'avers, Christ. Au revers, pietà. Sur le socle est inscrite la formule O crux ave (O croix, salut).

 

Croix de Thiézac

 

Cette croix se trouve non loin de la chapelle Notre-Dame-de-Consolation, où la mère de Louis XIV vint prier.

 

Les caractéristiques du XVIIe siècles apparaissent bien : fleurons bulbeux ou godronnés, pommetage (boules aux extrémités), Christ aux bras en accolade...

 

Un arrêt de la municipalité, à la Révolution, ordonna la destruction de toutes les croix de Thiézac. Un artisan local, nommé Antoine Nicaulaudie, fut même désigné à cet effet. On peut aujourd'hui se féliciter de son manque de zèle...

Suite...

 

Haut de page

Retour accueil

Histoire des croix du Cantal

Rôle et emplacement des croix